L’ARCEP BENIN et la LDCB sensibilisent l’Alibori et le Borgou
Le mardi 10 septembre 2019, dans la salle de conférence de l’hôtel Soleil d’Afrique de la ville de Parakou, s’est déroulé l’atelier de restitution des conclusions du rapport de l’étude portant sur le respect des droits des consommateurs face à l’informel dans le secteur postal au Benin. Cette étude est initiée par la Ligue pour la Défense des Consommateurs du Benin (LDCB) avec l’appui de l’ARCEP BENIN, en vue d’identifier les pratiques violant les droits des consommateurs dans la fourniture des services postaux par des acteurs non autorisés. Elle a été menée dans les Départements du Borgou et de l’Atacora.
L’atelier de restitution a connu la participation d’environ cinquante représentants venus des compagnies de transport de voyageurs, des organisations de la société civile, de groupes organisés des consommateurs, des médias, du Préfet du Borgou, du Directeur Départemental du Ministère en charge de la Poste et d’une délégation de l’ARCEP BENIN.
A cette occasion, le Président de la LDCB, Monsieur Romain Abilé HOUEHOU, a exposé les chiffres clés issus de l’étude en déclarant que « 49% des personnes enquêtées n’ont pas connaissance de l’interdiction de l’envoi de colis ou d’objets prohibés, 83% indiquent que les compagnies de transport ne communiquent pas leurs conditions générales de fournitures de services et 92% estiment que ces compagnies ne communiquent pas un catalogue de prix de leurs services ».
Il ressort des conclusions du rapport d’étude que si la fourniture des services postaux par les acteurs non autorisés revêt d’une fiabilité, le respect des droits des consommateurs à l’information, à la sécurité et au recours constitue un défi majeur à relever.
A cet effet, le Président de la LDCB a reconnu que « ces chiffres interpellent la conscience collective et méritent que chaque acteur joue sa partition pour une réduction de l’informel dans notre pays ».
Le Préfet du Département du Borgou, a, au regard des chiffres, invité les promoteurs de compagnies de transport exerçant encore dans l’illégalité les activités postales à faire preuve de civisme et de patriotisme en se conformant à la réglementation en vigueur dans le secteur postal en République du Benin ainsi qu’au principe des Nations Unies pour la protection des consommateurs.
Les conclusions du rapport de cette étude initiée par la LDCB éclairent l’analyse de l’ARCEP BENIN sur l’intérêt de la régularisation des acteurs non autorisés du secteur postal pour les droits des consommateurs.
Elles justifient davantage, en l’occurrence au regard de la protection des consommateurs, les initiatives engagées par l’ARCEP BENIN dans le secteur postal depuis 2015 visant la transformation de ces acteurs essentiels pour dynamiser le secteur postal mais exerçant dans l’illégalité.
En guise de rappel, l’ARCEP BENIN a organisé un atelier d’information et de sensibilisation des acteurs informels du secteur postal béninois sur la règlementation postale en vigueur suite à une enquête menée en 2017 sur les structures informelles du secteur postal, qui a révélé l’existence d’une trentaine de structures informelles dans les départements de l’Atlantique et du Littoral. Elle a donc mis en place des mesures d’accompagnement pour la régularisation de leur situation. L’ARCEP BENIN n’a pas manqué de sensibiliser les consommateur également sur les chaines de radios et de télévisions sur les risques auxquels ils s’exposent en faisant recours aux opérateurs postaux informels, notamment en ce qui concerne la prise en charge de leurs plaintes.
Les résultats de cette étude que l’ARCEP BENIN a appuyé la LDCB à réaliser confirment ces risques pour les consommateurs lorsqu’ils indiquent que 41% des plaintes reçues ne sont pas traitées, 47% des plaintes traitées n’ont pas connu de satisfaction et que 55% des consommateurs non satisfaits du traitement de leurs plaintes finissent par se résigner à l’abandon
La prise en charge des plaintes des consommateurs reste donc un défi majeur dans la fourniture des services postaux par les compagnies de transport de voyageurs.
Il convient de rappeler que le traitement des plaintes constitue un véritable outil de protection des consommateurs pour lequel l’ARCEP BENIN n’a pas manqué de mobiliser les ressources matérielles et humaines nécessaires, à savoir la plateforme en ligne pour les plaintes, la mise à disposition de plusieurs instructeurs de plaintes et la ligne verte 131 pour saisir gratuitement l’ARCEP BENIN.